Pistes de différenciation pédagogique

Les activités proposées ainsi que l’organisation de la classe nécessitent :

  • que les élèves aient intégré un fonctionnement de classe en ateliers permettant au maître de se consacrer à un groupe, néanmoins chacun doit savoir ce qu’il a à faire mais également ce que font les autres (les ateliers sont donc présentés en grand groupe).
  • que tous les élèves aient bien compris les consignes : elles sont formulées clairement par l’enseignant et reformulées par les élèves ; l’enseignant s’assure de la bonne compréhension de mots clés tels que « trier, ranger, classer…

 

Entrée dans la séance
Avant de démarrer la séance, il est nécessaire de demander aux élèves ce qu’ils ont retenu de la précédente. Cette phase participe à la différenciation pédagogique dans le sens où il est essentiel que chacun entre dans la séance d’apprentissage en possédant les pré-requis utiles à ces nouveaux apprentissages.

Pour ce faire, plusieurs formes complémentaires de travail peuvent être mises en œuvre : 

  • une interrogation orale du groupe, les élèves volontaires répondant aux questions validées par les traces écrites produites
  • questionner en priorité les élèves qui n’apprennent pas leurs leçons pour les amener à consentir l’effort de travail personnel nécessaire
  • procéder à un temps d’évaluation écrite : texte à trous, questions plus ou moins ouvertes.

 

Au cours de la séance

  • Dans le cadre d’une pédagogie dite "différenciée", tous les élèves doivent être en recherche active en bénéficiant des aides nécessaires à ce travail. De ce fait, la présence de l’enseignant devrait bénéficier à ceux qui rencontrent le plus de difficultés dans cette phase.

Pour ce faire, il est nécessaire de regrouper ces enfants autour du maître. A cette occasion, ce dernier exploite le langage en situation pour amener ces élèves à reformuler les consignes et à expliciter leurs stratégies de résolution. Dans cette phase, il peut être important de proposer des manipulations, d’adapter la situation de recherche pour qu’il y ait une véritable activité de la part de chacun d’eux. Après la phase manipulatoire, le langage en situation est sollicité pour mettre à jour les façons d’opérer en favorisant les confrontations entre pairs. Pour certains, cette phase témoignera de l’incapacité à aborder de façon active le nouvel objectif.

La séance de mise en commun des données extraites de la phase de recherche est menée avec le groupe-classe, les élèves les plus aptes à répondre prenant légitimement la parole. A cette occasion, l’enseignant note au tableau, en les organisant, les informations ainsi fournies. 

  • La séance doit s’achever par un moment de structuration des acquis, les élèves étant invités à rappeler ce qu’ils ont fait et à expliquer ce qu’ils ont retenu.
  • L’écriture du texte de synthèse doit être réalisée par les élèves, avec l’aide de l’enseignant. Cette rédaction peut s’effectuer ultérieurement en exploitant, là encore de manière complémentaire, les possibilités suivantes :
    –  dictée à l’adulte. Cet outil sera exploité pour les élèves les plus fragiles au cycle 3
    –  rédaction au sein d’un groupe de trois – quatre élèves, avec un secrétaire
    –  rédaction individuelle (visée en fin de cycle 3)
    Pour ce faire, les élèves s’appuient sur les notes organisées chronologiquement au tableau par l’enseignant. Ces notes y seront conservées en cas de report de l’écriture du texte de synthèse au lendemain, par exemple.

La lecture des textes rédigés, qui clôt cette phase de travail est à imputer sur le volant d’heures accordées au français. Elle permet aux élèves de faire valider leur écrit par leurs camarades qui, pour ce faire, font référence aux notes du tableau et, pour les plus fragiles d’entre eux, au texte rédigé avec le maître grâce à la dictée à l’adulte.

 

A l’issue de la séance

  • L’exercice d’application fait aussi l’objet d’une attention particulière.
    Après une phase de retour sur l’objectif d’apprentissage (" Qu’avons-nous appris la dernière fois ? "), de formulation et de reformulation des consignes, à laquelle participent essentiellement les élèves qui rencontrent peu de difficultés, l’enseignant accueille à nouveau, à la table de regroupement, ceux qui sont plus fragiles. Il leur propose une phase spécifique de retour sur la séance d’apprentissage (avec souvent du matériel de manipulation).

Si, à cette occasion, un élève est incapable de dire ce qu’il a compris, il semble logique de ne pas lui proposer de réaliser l’exercice d’application, mais plutôt de renforcer, dans le cadre de son plan de travail, un autre objectif. L’objectif du jour sera repris au travers d’une séance de remédiation différée. Ses camarades qui témoignent d’une maîtrise suffisante de l’objectif et de la consigne, grâce au langage en situation, réalisent l’exercice d’application sous la surveillance active de l’adulte (encourager à démarrer, à passer à l’écrit pour certains, aider à l’exploitation des outils que sont la règle, le stylo, le cahier, la feuille de classeur…).
Ayant entamé le travail écrit après leurs camarades laissés en autonomie, ces enfants ne feront pas l’exercice dans son intégralité.

L’enseignant quitte quelques minutes ce groupe de besoins pour se rendre auprès des autres élèves afin de valider leur travail, relancer certains, inviter a se rendre à la table de regroupement ceux qui ont du mal et, enfin, organiser, en cycle 3, un tutorat.

  • La correction des erreurs
    Un temps de correction systématique est organisé pour permettre à chaque élève de poursuivre son travail d’acquisition de l’objectif d’apprentissage.

Ne devant pas dépasser 10 minutes, il débute par un rappel fait par le groupe de ce qui a été appris lors de la séance et de la consigne de travail.

Les cahiers sont alors rendus aux élèves, sans porter la marque d’une quelconque appréciation, sachant que se corriger fait partie intégrante du travail. A cette occasion, les élèves laissés en autonomie qui ont beaucoup d’erreurs sont invités à la table de regroupement pour être accompagnés dans la correction. A cette même table, seront aussi conviés les enfants les plus fragiles qui participeront à la phase plus spécifique de rappel de ce qu’il faut savoir et de la consigne, ceci dans le but de poursuivre le travail d’application entamé la veille. Là encore, il ne s’agira pas de finir comme les autres, mais de poursuivre le travail autour de l’objectif visé.

  • Enfin, le tutorat pourra permettre à des élèves ayant peu d’erreurs de voir leurs propositions de correction validées par leurs tuteurs.

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